rhooooooo ben oui mais alors si c'est pas lui c'est le personnage du passe muraille alors
et pis si c'est pas ça, alors tient la réponse est là dedans :
Marcel Aymé est un écrivain français, auteur de comédies, de romans, de contes et de nouvelles, né à Joigny le 29 mars 1902 et mort à Paris le 17 octobre 1967.
De nombreux films, téléfilms et dessins animés ont été tirés de ses œuvres.
Sommaire [masquer]
1 Biographie
1.1 L’enfance
1.2 L’écrivain débutant
1.3 L’écrivain reconnu puis décrié
2 La controverse Marcel Aymé
3 Le succès populaire malgré tout
4 Le style et l’homme
5 Hommage
6 Œuvres
6.1 Romans et nouvelles
6.2 Articles de Marcel Aymé
6.3 Théâtre
6.4 Scénarios, adaptation et dialogues
6.5 Iconographie
7 Adaptations pour le cinéma et la télévision
8 Ouvrages de référence
9 Notes et references
10 Liens externes
Biographie [modifier]
L’enfance [modifier]
Puîné d'une famille de six enfants, orphelin de mère à l'âge de deux ans, ce fils d'un maréchal-ferrant est élevé par ses grands-parents maternels qui exploitent une tuilerie à Villers-Robert, Jura[1]. Le village lui servira de décor pour La Jument verte et de nombreux autres romans tels que La Vouivre, Gustalin ou encore La Table aux crevés (1929). C'est de ce monde-là qu'il s'inspire pour décrire les très vives passions politiques, anticléricales ou religieuses du monde rural. Il expérimente d'ailleurs lui-même ces querelles à l'intérieur de sa propre famille puisqu'il faudra attendre la mort du grand père (anticlérical) pour le faire baptiser à l'âge de sept ans. En 1910, à la mort de sa grand mère, il est pris en charge par une tante, employée de magasin, qui le place en pension au collège de Dole, mais il retourne passer ses vacances à la campagne où il se fait berger à l'occasion[2] . Bien qu'élève médiocre, il prépare le concours de Polytechnique ; toutefois l'épidémie de grippe espagnole qui sévit à l'automne 1919 met fin à ses études et le laissera longtemps d'une santé fragile[3].
L’écrivain débutant [modifier]
Après son service militaire (1923), il arrive à Paris où il exerce les métiers les plus divers : employé de banque, agent d'assurance, journaliste. Il ne se trouve aucun talent :
« Petit provincial cornichon, pas plus doué pour les lettres que ne l'étaient alors les dix milles garçons de mon âge, n'ayant seulement jamais été premier en composition française (…) je n'avais même pas ces fortes admirations qui auraient pu m'entraîner dans un sillage.[4] »
Il profite pourtant d'une convalescence pour écrire son premier roman très remarqué : Brûlebois publié en 1926, puis Aller-retour (1927), et La Table aux crevés (1929) qui obtient cette même année le prix Renaudot. Mais c'est avec La Jument verte (1933) que Marcel Aymé obtient la grande notoriété. À partir de là, il considère la littérature comme un métier, il se lance en même temps dans le cinéma et commence à s'intéresser au théâtre. C'est avant la Seconde guerre mondiale qu'il a écrit Vogue la galère, pièce qui ne sera jouée qu'en 1947.[5]
L’écrivain reconnu puis décrié [modifier]
« Marcel Aymé a passé une bonne partie de sa vie et de son œuvre à être et à faire ce que l'on n'attendait pas de lui, moyennant quoi il a fini par occuper un ministère parfaitement reconnu : celui de l'ironie politique et de l'inconfort intellectuel.[6]. »
Son parcours est en effet déconcertant. Tandis qu'en pleine occupation il fait équipe au cinéma avec un réalisateur marxiste, Louis Daquin, il donne dans le même temps romans et nouvelles à des journaux collaborationnistes : Je suis partout, La Gerbe, mais comme il n'y a dans ses textes aucune trace d'engagement politique, il ne sera pas mis sur la liste noire des écrivains à la Libération.[7] Il a même férocement tourné en dérision le régime nazi avant 1939 (Voir :Travelingue , et :La Carte ou Le Décret dans Le Passe-muraille ) et n'a donné aucun gage de ralliement à l'occupant après 1940. Ironie du sort, c'est une collaboration cinématographique avec la Continental film qui lui vaudra un « blâme sans affichage » [8].En réalité, ce ne sont pas ses écrits ni son scénario qui lui valent l'accusation d'antisémite et de collaborationniste, ce sont plutôt ses amis : Céline, et surtout Robert Brasillach.
La controverse Marcel Aymé [modifier]
L'écrivain a été attaqué par tous ceux qui ne supportaient pas que ses romans décrivent assez crûment la France des années quarante et celle de l'épuration, mettant sur le même pied les collaborateurs monstrueux et les revanchards sinistres, décrivant avec une exactitude désinvolte le marché noir, les dénonciations, les règlements de comptes (Uranus, Le Chemin des écoliers). Mais il a surtout soutenu jusqu'au bout l'indéfendable Robert Brasillach, tentant de faire signer à des intellectuels de tout bord une pétition contre la peine de mort dont Brasillach était frappé. François Mauriac et d'autres l'ont signée. Mais Brasillach a été fusillé quand même.
« Pendant l'occupation, écrit-il, je donnais des romans et des nouvelles à Je suis partout et à La Gerbe. À la Libération, j'ai eu la chance qu'on ne me mette pas en prison et qu'on se contente de me maltraiter dans les journaux.[9]. »
Le succès populaire malgré tout [modifier]
Bien que très blessé par cet épisode, Marcel Aymé n'en continue pas moins à publier un grand nombre de romans, contes, nouvelles et de pièces de théâtre. Ses œuvres lui valent un immense succès populaire, la critique le met en pièce ou l'ignore, et cela jusqu'à sa mort où, tout en étant très lu, il est présenté par l'intelligentsia comme peu recommandable. Champion du contre courant, on lui reproche son anti-américanisme primaire de La Mouche bleue en pleine période pro-américaine.[10]. A propos de Les Oiseaux de lune, Elsa Triolet écrit :« On rit énormément à ces oiseaux de lune. Mais hier comme aujourd'hui, qu'on pleure ou qu'on rie, il y a quelque chose de pourri dans ce royaume là»[11]. Marc Soriano donne une curieuse appréciation de Les Contes du chat perché :
« Rien de bien nouveau dans ces contes qui sont par rapport à Perrault ce que Giraudoux est à la tragédie grecque (…). Rien en fait qui sorte du conventionnel. Une sagesse toute d'ironie à la fois désenchantée et tournée vers le passé, des clins d'œil par dessus l'épaule de l'enfant à l'adulte : «Moi qui ai visité la Russie, dit le canard, je peux vous dire que là bas ce n'est pas mieux qu'ici».[12] »
Et pourtant, au théâtre, Marcel Aymé obtient de grands succès avec Lucienne et le boucher, Clérambard (1946), farce qui cache mal une interrogation fondamentale sur l'existence de Dieu, et une autre farce, La Tête des autres (1952), mise en scène par André Barsacq, dont la magistrature est seule à ne pas rire. La Tête des autres est le premier grand plaidoyer contre la peine de mort - et ce bien avant d'autres très médiatisés - qui fait scandale. Il y ridiculise la magistrature debout, les procureurs de la république. La chanson Si la photo est bonne de Barbara est autant inspirée de cette pièce que des affres d'une femme de président.
Le style et l’homme [modifier]
Le style de Marcel Aymé est très élaboré. Il analyse avec esprit les travers de l'homme et de la société. Sa vision peut être noire. L’hypocrisie, l'avidité, la violence, l'injustice, le mépris, apparaissent dans ses ouvrages, aussi bien que la camaraderie, l'amitié, la bonté, l'indulgence et le dévouement. Il décrit les structures sociales de façon très réaliste, à la Balzac ou à la Zola, tout en accordant une place importante au fantastique. Son fantastique, loin d'être traditionnel, est teinté d'ironie et peut être qualifié de "fantastique ludique" (cf. le recueil Le Passe-muraille). Quand il reçoit le Goncourt en 1945, Jean-Louis Bory déclare :
« Mes deux passions sont Aragon et Marcel Aymé. J'ai écrit Mon village à l'heure allemande en pensant à Marcel Aymé. »
Et Antoine Blondin :
« Il disposait de beaucoup d'indulgence pour l'humanité toute entière. Sa fréquentation vous améliorait. »
Toujours caché derrière des lunettes noires, parlant peu, Marcel Aymé ne s'est reconnu dans aucun courant politique.
« Son immense talent précurseur n'est pas encore suffisamment apprécié. Sa production est abondante. Marcel Aymé a laissé deux essais, dix-sept romans, plusieurs dizaines de nouvelles, une dizaine de pièces de théâtre et plus de cent-soixante articles. L'ignorance dans laquelle la critique et les manuels de littérature ont tenu depuis trente ans l'œuvre de cet écrivain relève du scandale culturel[13] »
Hommage [modifier]
Le Passe-muraille de Jean Marais, place Marcel-Aymé ParisUn monument et une plaque ont été élevés à sa mémoire place Marcel-Aymé, dans le quartier de Montmartre à Paris. La statue, réalisée par Jean Marais en 1999 évoque le « Passe-muraille » un de ses personnages les plus surréalistes.
Œuvres [modifier]
Article détaillé : Romans et nouvelles de Marcel Aymé.
Tombe de Marcel Aymé. Cimetière Saint-Vincent, Paris.
Romans et nouvelles [modifier]
Les Jumeaux du diable 1928
La Table aux crevés (roman)1929
Brûlebois1930
La Rue sans nom 1930
Le Vaurien 1931
Le Puits aux images 1932
La Jument verte (1933)
Maison basse (1934)
Le Nain,1934
Le Moulin de la Sourdine (1936)
Derrière chez Martin (1936)
Silhouette du scandale ,1938
Gustalin (1938).
Le Bœuf clandestin (1939)
La Belle image (1941)
La Vouivre (1941)
Travelingue (1941)
Le Passe-muraille (1943)
Le Chemin des écoliers (1946)
Le Vin de Paris (1947)
Uranus (1948)
En arrière (1950)
Les Contes du chat perché : 17 contes publiés entre 1934 et 1946, réédités in Œuvres romanesques complètes, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, vol. III.
Les tiroirs de l'inconnu (1960)
Enjambées (1967). Illustrations de Giani Esposito, Gallimard, Bibliothèque blanche.
Réédition complète des romans et nouvelles en six volumes illustrés par Topor, (Flammarion 1977.
Articles de Marcel Aymé [modifier]
Article détaillé : Articles de Marcel Aymé.
Théâtre [modifier]
Lucienne et le boucher, 1948
Clérambard, 1950
Vogue la galère, 1951
La Tête des autres, 1952
Les Quatre vérités, 1954
Les Sorcières de Salem, 1954
Les Oiseaux de lune, 1955
La Mouche bleue, 1957
Vu du pont, 1957
Louisiane, 1961
Les Maxibules, 1961
La Consommation, 1963
Le Placard, 1963
La Nuit de l'iguane (adaptation française de la pièce de Tennessee Williams), 1965
La Convention Belzébir, 1966
Le Minotaure, 1967
Scénarios, adaptation et dialogues [modifier]
[à développer]
dialogues du film Crime et Châtiment de Pierre Chenal, 1935
dialogues du film Les mutinés de l'Elseneur de Pierre Chenal, 1936
dialogues de Nous les Gosses, premier film de Louis Daquin, 1941
adaptation et dialogues du film Le Voyageur de la Toussaint, de Louis Daquin, 1943
Iconographie [modifier]
Album Marcel Aymé, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2001.
Adaptations pour le cinéma et la télévision [modifier]
1950 : Le Passe-Muraille de Jean Boyer avec Bourvil, Joan Greenwood, Raymond Souplex, Gérard Oury
1951 : La Table aux crevés d'Henri Verneuil avec Fernandel, Maria Mauban
1956 : La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara avec Jean Gabin, Bourvil
1959 : Le Chemin des écoliers de Michel Boisrond avec Françoise Arnoul, Bourvil, Louis de Funès
1959 : La Jument verte de Claude Autant-Lara avec Bourvil, Valérie Lagrange, Sandra Milo
1969 : Clérambard d'Yves Robert avec Philippe Noiret, Dany Carrel
1973 : Vogue la galère de Raymond Rouleau avec Robert Hossein,Claude Dauphin
1975: La Bonne peinture, de Philipe Agostini, avec Claude Brasseur
1977 : Le Passe-Muraille de Pierre Tchernia avec Michel Serrault
1978 : La Grâce de Pierre Tchernia ,avec Michel Serrault
1988 : La Vouivre de Georges Wilson avec Lambert Wilson, Suzanne Flon
1990 : Uranus de Claude Berri avec Michel Blanc, Gérard Depardieu
1991 : L'Huissier de Pierre Tchernia avec Michel Serrault
1991 : Héloïse de Pierre Tchernia avec Michel Serrault.
1993 : Le Boeuf clandestin de Lazare Iglesis avec Daniel Ceccaldi , Danièle Lebrun .
Ouvrages de référence [modifier]
Il est difficile de trouver des ouvrages de référence sur Marcel Aymé. L'auteur a été si obstinément classé à droite et récupéré abusivement par les cercles conservateurs, que très peu d'intellectuels ont osé entreprendre une étude approfondie et objective de son travail de peur d'être taxés de fascisme, d'antisémitisme ou de tendances réactionnaires. D'autre part, Aymé avait l'art de se mettre à dos les cercles politiquement corrects y compris l'Éducation nationale dans son ensemble puisqu'on ne l'étudie plus au collège, ou au lycée à l'exception de : Les Contes du chat perché en cycle primaire[14]. On aura une idée de sa désinvolture en lisant : « Marcel Aymé savait refuser avec panache » par Gabrielle Rolin. Article publié dans Lire, juin 2001[15]
Pol Vandromme : Marcel Aymé (Gallimard 1994 réédition d'un ouvrage publié en 1960.
Jean Louis Dumont : Marcel Aymé et le merveilleux. Paris. Debresse. 1970.
Jean Cathelin : Marcel Aymé, 1958.
Roger Nimier : Journées de lecture, 1965
Michel Lecureur, La Comédie humaine de Marcel Aymé, La Manufacture, 1985.
Jean-Claude Véniel, L'Œuvre de Marcel Aymé, de la quête du Père au triomphe de l'écrivain, Aux Amateurs du livre, 1990.
Michel Lecureur, Marcel Aymé : un honnête homme, Les Belles lettres-Archimbaud, 1997.
Michel Lecureur : Lettres d'une vie, Marcel Aymé, Les Belles Lettres
Notes et references [modifier]
↑ Michel P. Schmitt in : Dictionnaire des littératures de langue française. Bordas.vol. I. P 109 1984(ISBN 2-04-015333-0)
↑ Jacques Brenner in : Dictionnaire des auteurs. Laffont-Bompiani.vol I. p. 175(ISBN 2-221-50150-0)
↑ Dictionnaire historique, thématique et technique des littératures. Vol I. P 135. Larousse 1985. (ISBN 2-03-508301-X)
↑ Marcel Aymé par Paul Vandromme. Gallimard (1960)
↑ Jacques Brenner, Dictionnaire des auteurs. Opus Cité
↑ Larousse des littératures , Opus cité.
↑ Jacques Brenner, Laffont Bompiani, Opus cité
↑ Dans l'équipe de cette compagnie dirigée par Goebbels, on trouve de jeunes talents : Henri-Georges Clouzot, Jacques Becker, Robert Bresson, André Cayatte, Marcel Carné ou Maurice Tourneur dont certains seront inscrits sur la liste noire du Comité d'épuration du cinéma français ; voir le détail sur Continental film
↑ Cité dans un article du journal Le Monde du 17 octobre 1967 au moment de sa mort
↑ « Réalités », Février 1958
↑ « Les Lettres Françaises », 1956
↑ « Les Lettres françaises », 9 septembre 1954
↑ Michel P. Schmitt, Bordas des littératures, page 109, lignes 24 à 30 (le texte ayant été écrit dans les années 70, on peut rajouter encore trente ans)
↑ Voir la liste ouvrages littéraires sur le site de l'Éducation nationale
↑ En 1949, le ministère de l'Éducation nationale fait savoir à Marcel Aymé qu'il va être inscrit sur la liste de la prochaine promotion de la Légion d'honneur. Marcel Aymé se souvient du « blâme sans affichage » auquel il a été condamné en 1946 pour avoir vendu sous l'occupation un scénario à la Continental film.- Archives Gallimard -. L'année suivante, il refuse un siège à l'Académie française proposé par François Mauriac.
Liens externes [modifier]
Biographie bilbiogrraphie M.Aymé
Site consacré à Marcel Aymé : Derrière chez Marcel
Biographie et bibliographie par Michel Lecureur. Album Marcel Aymé, Gallimard